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Hernie discale lombaire

Hernie discale lombaire

Hernie discale lombaire 1000 750 Centre Aquitain du dos

ANATOMIE

La colonne vertébrale (ou rachis) est constituée de vertèbres empilées et séparées par des disques. Le canal rachidien, qui contient la moelle épinière, passe au milieu du rachis. Celle-ci  se termine le plus souvent au niveau de la 1ere (L1) ou de la 2e vertèbre lombaire (L2).

En dessous, le canal ne contient qu’un ensemble de fibres nerveuses, appelé « queue de cheval ». Ces fibres nerveuses quittent le canal rachidien sous forme de « racines », par des orifices situés entre 2 vertèbres, sur les côtés des disques intervertébraux, appelés foramens ou trous de conjugaison.

Un disque intervertébral normal est une structure/forme aplatie qui unie les 2 vertèbres et joue un rôle d’amortisseur. Il se compose d’un noyau central gélatineux et d’un anneau périphérique fibreux.
Chirurgie de la hernie discale lombaire

ORIGINE DE LA HERNIE DISCALE

La dégénérescence discale débute souvent par des fissures ou déchirures de l’anneau fibreux. En passant au sein de ces fissures, le noyau va alors migrer dans l’épaisseur de l’anneau et entraîner des douleurs lombaires aigües ou chroniques. S’il se déplace encore plus au travers de l’anneau, le noyau peut saillir en arrière du disque et former une « hernie discale ».

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Hernie discale postéro-latérale gauche

 

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Hernie discale médiane

 

SYMPTÔMES

Une hernie discale peut venir comprimer une ou plusieurs racines nerveuses proches du disque. Elle est la cause des symptômes appelés :

  • – « Sciatique » quand la douleur se situe en arrière de la cuisse.
  • – « Cruralgie » quand la douleur se situe en avant de la cuisse.

Les symptômes neurologiques secondaires à la compression d’une racine nerveuse par la hernie discale peuvent être des douleurs, des sensations de fourmillement ou de picotement, des anomalies de la sensibilité pouvant aller jusqu’à l’anesthésie, ou des troubles moteurs (perte de force musculaire ou paralysie partielle ou complète d’une partie du membre inférieur).

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Hernie discale compressive vue de profil

 

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Les examens permettant de confirmer le diagnostique sont le scanner et l’IRM. L’IRM permet cependant une exploration plus précise de la compression neurologique et de l’état des disques intervertébraux.

Ces examens ne sont cependant justifiés que lorsque l’évolution n’est pas suffisament favorable malgré le traitement médical et qu’un traitement chirurgical doit être discuté.

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IRM lombaire retrouvant une hernie discale compressive responsable d’une sciatique sévère

 

EVOLUTION ET TRAITEMENT MEDICAL

80 à 90% des sciatiques ou cruralgies par hernie discale guérissent avec un traitement médical. Celui-ci comporte un repos relatif, des anti-inflammatoires, des décontractants musculaires, et des antalgiques pour une période de 6 à 8 semaines minimum.

Ce traitement médical peut demander quelques semaines à quelques mois pour être efficace. Une infiltration lombaire peut parfois y être associée.

Comme le pronostic évolutif est bon, beaucoup de traitements « alternatifs » peuvent être proposés sans qu’il n’y ait de preuve scientifique de leur efficacité.

 

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Lorsque le traitement médical n’est pas efficace et que les signes de compression neurologiques persistent (sciatique ou cruralgie), l’exérèse chirurgicale de la hernie peut-être proposée s’il existe une bonne concordance entre les symtomes et les images radiologiques.

Cette exérèse n’est jamais obligatoire en dehors des situations d’urgence suivantes:

  • – Déficit moteur (sciatique paralysante).
  • – Douleur intolérable non soulagée par la morphine (hyperalgique).
  • – Syndrome de la « queue de cheval » entraînant des troubles périnéaux ou sphinctériens.

Dans les autres cas, c’est l’évolution et le retentissement de la douleur sur la vie quotidienne du patient qui guide l’indication chirurgicale.

Une hernie discale découverte sur le scanner ou l’IRM, mais qui ne fait apparaître aucun symptôme chez un patient, ne doit pas conduire à une intervention.

La hernie discale n’est habituellement pas la source d’une douleur prédominant au bas du dos (lombalgie). Chez un patient souffrant de lombalgie, elle est le plus souvent  la conséquence de l’usure discale (discopathie) qui peut alors être la source de la douleur. En conséquence, il n’y a habituellement pas d’indication à enlever une hernie discale lorsque le patient souffre de lombalgie isolée (c’est à dire sans sciatique ou cruralgie).